jeudi 13 octobre 2011

111013 Bois de Finges

Au troisième jour de notre séjour à Loèche-les-Bains, nous décidons de descendre dans la vallée du Rhône  pour une balade au plat dans le sauvage bois de Finges.



Il est possible d'entrer dans le bois depuis plusieurs endroits (Sierre, Salquenen, etc.). Nous choisissons de laisser notre véhicule près du restaurant de l'Ermitage et de poursuivre à pied en direction de La Souste, (Susten) pour une promenade d'environ 1h40.


Le chemin s'enfonce dans la forêt puis se sépare en deux : d'un côté le chemin pour Sierre, de l'autre celui pour la Souste. A l'intersection, nous découvrons deux étranges tours en pierre : s'agirait-il peut-être des vestiges d'un ancien aqueduc?


Outre ses forêts luxuriantes, le bois de Finges est réputé pour ses marais qui abritent une faune particulièrement riche et diversifiée. Et plutôt discrète en cette saison. Il faudrait sans doute rester plus longtemps pour voir grouiller ce petit monde, ou alors sortir des sentiers balisés, mais ce n'est pas un comportement à adopter dans une zone protégée! Il vaut mieux laisser les animaux tranquilles dans ce petit paradis.


Même s'il n'est pas loin de midi, le soleil s'est à peine levé derrière la montagne, qui domine largement la forêt.


Le sentier sort de la forêt et s'élargit, nous passons à côté de grandes prairies, puis dans une zone à la végétation plus sèche, méditerranéenne.


Plus loin, nous entrons à nouveau dans une forêt de pins. Le bois de Finges est d'ailleurs l'une des plus grandes pinèdes des Alpes. Et au milieu coule une rivière, ou plutôt un petit ruisseau  aux eaux argileuses apparemment détournées depuis le Rhône.


Peu avant d'arriver à la Souste, nous découvrons un canal qui conduit de grosses quantités d'eau jusque dans un tunnel. Il s'agit de l'eau captée par le barrage de La Souste et acheminée jusqu'à Chippis, où elle sera turbinée.


Notre balade ne nous a pas emmenés à proximité du Rhône, laissé à l'état sauvage entre La Souste et Sierre. Nous avons en revanche traversé par un pont le torrent qui descend de l'Illgraben, l'un des chenaux de laves torrentielles les plus actifs des alpes suisses. Les coulées se sont produites régulièrement durant les 100 dernières années, de sorte qu'il n'a pas été possible de canaliser le Rhône à cet endroit. Aujourd'hui, le torrent est à sec, mais dès que les conditions atmosphériques changent, il peut charrier des quantités impressionnantes de matériaux qui descendent de l'entonnoir gigantesque situé en amont.
De l'autre côté du pont, un tronc sculpté indique la direction de la balade à travers le bois de Finges (Pfyn en allemand).


Le retour à l'Ermitage s'est effectué en stop (merci les touristes zurichois), ce qui nous a permis de rejoindre Loèche-les-Bains assez tôt pour profiter du "coucher" de soleil derrière les montagnes...



... de la vue vers le massif de la Gemmi quelque peu pris dans la brume, aujourd'hui...


... et, une fois de plus, des délices thermaux de la station. Ici, le spa de l'hôtel Lindner, avec son bassin intérieur, sa grotte d'eau à 39°C et son bassin extérieur avec vue sur les montagnes et les mélèzes.



mercredi 12 octobre 2011

111012 Leukerbad - Gemmi - Daubensee

Au deuxième jour de notre séjour à Loèche-les-Bains (Leukerbad), le soleil se lève sur les impressionnantes falaises de la Gemmi.

Plus de photos et le parcours géolocalisé en cliquant sur la carte ci-dessous

Cela nous met l'eau à la bouche et nous nous réjouissons de monter au col en empruntant le magnifique chemin qui s'élève dans les falaises, une balade aérienne d'environ 2 heures qui atteint 2350m d'altitude.


Nous traversons le village en direction du téléphérique de la Gemmi, près duquel commence le sentier du col. Au tout début de la balade, notre enthousiasme est stoppé net : un panneau indique que le chemin est fermé. Ce n'est pas tellement surprenant, vu les intempéries du week-end précédent (neige abondante suivie d'un redoux accompagnée de fortes pluies) qui ont causé de gros dégâts en Haut-Valais et dans l'Oberland bernois. 
Nous décidons alors de prendre le téléphérique (en fait, nous n'avons pas le choix). Au lieu de deux heures pour atteindre le sommet, nous ne mettons que 6 minutes! En montant, nous surplombons le chemin fermé; il ne semble pas tellement en mauvais état, quelques coulées de boue au départ, un peu de neige ensuite. Mais nous ne voyons pas tout le parcours, de plus gros dégâts se cachent peut-être plus haut.


Au sommet, nous découvrons le Daubensee, encore bien entouré de neige malgré le redoux. C'est que les nuits sont froides en cette saison et à cette altitude...


A côté de l'arrivée du téléphérique, le restaurant-hôtel Wildstrubel bénéficie d'une vue splendide sur la crête sud des alpes valaisannes. Depuis l'été 2011, il est possible de s'avancer au-dessus du vide sur une impressionnante passerelle pour aller consulter le panorama des montagnes. Attention au vertige!



Comme toujours, les différentes randonnées sont bien indiquées par différents panneaux jaunes. Depuis le col, il est notamment possible de partir en direction du Wildstrubel et de Crans Montana, de la région d'Adelboden ou de rejoindre Kandersteg. Nous nous contenterons de faire le tour du lac, une agréable balade d'environ 2 heures.


Il y a déjà beaucoup de promeneurs. Nous choisissons de continuer sur la rive droite du lac qui descend en pente douce régulière, même si nous resterons ainsi plus longtemps à l'ombre et au froid (glacial...). Il faut souvent marcher sur la neige gelée, en faisant attention à ne pas glisser. La progression en est un peu ralentie et le trajet en devient légèrement plus "physique".


Panoramas du col de la Gemmi avec le Daubensee, dans les premières neiges automnales.

Après être arrivés rapidement au bout du lac, nous décidons de continuer un peu en direction de Kandersteg, au moins jusqu'à un restaurant situé à une demi-heure de marche. Le chemin est  situé au soleil, la neige est donc fondante et lourde. Puis le chemin se met à descendre un peu plus franchement, toujours dans la neige. Nous décidons de ne pas aller jusqu'au restaurant et de rebrousser chemin pour ne  pas trop mettre nos articulations à contribution, il faut les ménager pour pouvoir profiter encore de cette semaine qui s'annonce radieuse...

Nous prenons un petit en-cas au bord du lac, puis entamons le retour par la rive gauche, plus irrégulière. Même si elle est plus ensoleillée, la neige y est plus abondante et molle. Il faut donc éviter, si possible, les  passages où l'on s'enfonce, et les parties boueuses à cause de l'eau de fonte. Nous étions partis pour une balade facile, mais les conditions météo l'ont rendue un peu plus éprouvante! 


Après avoir traversé la rivière, nous rejoignons le début du sentier emprunté ce matin en grimpant un peu au hasard dans les prés, en évitant les amas de neige. Nous aurions aussi pu prendre une petite télécabine qui fait le trajet jusqu'au col à intervalles réguliers, ou lorsqu'au moins quatre personnes se présentent au départ.


Le retour en station se fait évidemment en téléphérique, avec toujours une vue plongeante sur le chemin du col.


Les falaises entourant Loèche-les-Bains, vues depuis le vieux village et ses belles maisons en bois.



Évidemment, la journée ne peut pas se terminer sans un passage aux bains thermaux. Le Burgerbad, l'un des deux centres thermal publics, offre une multitude de bassins, avec buses de massages, bains bouillonnants, bains de pieds, et une spécialité très agréable pour muscles fatigués : la grotte où s'écoule de l'eau en provenance directe de l'une des nombreuses sources de la région. Il est recommandé de ne faire que trois passages de 2 minutes, car la température de l'eau (argileuse et opaque) est de 44 degrés! Entre chaque passage, il convient de se plonger dans un petit bassin situé à côté, dans une eau qui ne doit pas faire plus de 13 degrés. Contraste assuré! 

Ce soir, nous avons également profité d'un bon massage aux huiles essentielles. Le must pour terminer une journée bien remplie.


Couleurs du crépuscule au-dessus des falaises...


Pour finir, nous avons pris un très bon repas dans l'un des établissements partenaires de notre hôtel. En particulier, le potage au vin blanc avec ses grains de raisin était un pur délice!

mardi 11 octobre 2011

111011 Leukerbad-Majingsee-Gorges de la Dala

Nous nous offrons une petite escapade automnale de six jours à Leukerbad (Loèche-les-Bains), dans le Haut-Valais.




La semaine s'annonce magnifique, contrairement au week-end précédant notre arrivée, où un redoux et des trombes d'eau ont suivi d'abondantes chutes de neige jusqu'à basse altitude, provoquant des inondations et glissements de terrain un peu partout dans le Haut-Valais et dans l'Oberland bernois. La route pour Loèche-les-Bains a d'ailleurs été coupée et le trafic dévié par un ancien itinéraire ; pour quelques jours, il ne sera pas non plus possible de consommer l'eau du robinet à cause de la contamination par des alluvions.

En montant vers la station, nous passons par Inden. Voici un avant-goût de la beauté de cette vallée et du temps exceptionnel qui nous attend.


Panorama à 180° depuis le balcon de notre chambre d'hôtel, le Mercury Bristol.


Nous sommes arrivés en début d'après-midi et après avoir pris possession de notre chambre, nous décidons de partir pour une petite balade, histoire de nous mettre en jambe. Sur la carte mise à disposition à l'hôtel, nous avons repéré une promenade pas trop longue menant au Majingsee, puis retour par les gorges de la Dala.


Le chemin commence non loin de notre hôtel et monte d'abord en forêt, avant de rejoindre une route à la pente plus douce.



Panorama 180° du chemin, un peu avant le restaurant le Weidstubli.



Vue sur le haut du village, avec le col de la Gemmi en arrière-plan.


Le trajet se fait en légère montée sur une route de forêt, au bord de laquelle, dans les zones ombragées, subsistent quelques amas de neige. Au bord de la route, l'herbe couchée témoigne de l'intense ruissellement qui a eu lieu lorsque la neige a fondu brutalement en raison des fortes chutes de pluie.


Le Majingsee se dévoile enfin. Difficile de parler à proprement parler d'un lac. Il s'agit plutôt d'une petite retenue au-dessus de la Dala. Mais il n'est pas sûr que ce soit son aspect habituel, car il semble avoir été rempli de sédiments suites aux intempéries. Les berges sont encore boueuses et le talus qui retient le lac s'est en partie effondré.


Au bord du lac, une zone de pique-nique bien aménagée, avec bancs, tables et fontaine, invite à faire une petite pause au soleil. Des gens venant en sens inverse nous indiquent que le chemin est un peu difficile, pour des enfants en tout cas, mais que pour nous, ça ira. La prudence semble de mise...


Panorama sur sur le Balmhorn et le Gemmi pass.


Le chemin descend ensuite pour rejoindre la Dala, qu'il faut traverser par un pont encore recouvert de boue. Des deux côtés de la rivière, le chemin a lui-même été submergé sur des dizaines de mètres. Les éléments se sont vraiment déchaînés le week-end dernier! D'ailleurs, la Dala est encore bien gonflée,  très boueuse, et charrie de gros blocs dans ses flots rapides. Impressionnant...


Quelques mètres plus bas, nous croisons trois promeneurs, dont un homme qui nous avait dépassé lorsque nous faisions une pause. Tous reviennent sur leurs pas, car les ponts situés en aval ont été emportés par les torrents en crue. Ils estiment plus prudent de ne pas aller plus loin dans ces conditions. Comme on nous avait dit un peu avant que le passage était possible, nous décidons de continuer et d'évaluer la situation le moment venu.

Il ne nous faut pas marcher bien longtemps avant de découvrir une première petite combe traversée par un torrent descendant directement de la montagne. Là aussi, les énormes amoncellements de sédiments montrent l'ampleur de l'inondation. Il est néanmoins possible de traverser prudemment, car le niveau de l'eau est très faible. Il faut juste éviter de s'attarder, car les matériaux sont encore humides et très peu stables.


Plus loin, même scénario, en plus chaotique encore. Mais il suffit de remonter un peu le torrent pour trouver une zone où le passage est plus aisé. Effectivement, ce n'est peut-être pas à la portée de n'importe quel promeneur, un minimum de vigilance s'impose.

Après ces passages un peu délicats, le sentier continue dans les prés, puis entre en forêt et rejoint l'entrée amont des gorges de la Dala, accessibles de mai à novembre.

Le sentier longe le canyon dans lequel se rue la Dala en furie. Le clou du spectacle est sans conteste la descente au-dessus des flots, sur un escalier suspendu dans le vide, suivi d'un pont faisant face à une chute de la rivière dans un passage rocheux particulièrement étroit. Assourdissant et légèrement effrayant, à cause de la force de l'eau et de sa couleur gris-brun.

Panorama vertical des gorges de la Dala, ses escaliers et ponts suspendus.



Le chemin se fait ensuite plus plat, le long de la falaise d'où sortent les très nombreuses sources d'eau chaude (jusqu'à 51 degrés) qui font la renommée de Loèche-les-Bains. La chance veut que nous nous trouvions dans les gorges à l'heure où le soleil, prêt à se cacher derrière les montagnes, se situe dans l'axe de la rivière ; cela nous offre de très beaux contre-jour dans les embruns des cascades qui rejoignent la Dala, ou des contrastes saisissant entre l'obscurité des gorges et les couleurs des arbres en pleine mue automnale.


Des panneaux indiquent des zones où les sources chaudes sortent de la roche.


A la sortie des gorges, le chemin continue en forêt en direction du centre du village. Nous découvrons quelques panneaux didactiques d'un parcours consacré aux eaux thermales. Bien réalisé et très instructif.



Après cette première et belle balade, rien ne vaut un passage au spa de l'hôtel, moderne et plutôt bien équipé, puis un bon repas et un douce nuit de sommeil, avant d'attaquer demain la montée au col de la Gemmi...