l'église de Saint Séverin devant Prabé et la pointe des Tsarnettes 2599m
Le tunnel à voie unique, juste avant d'arriver à Tsanfleuron, 2114m
La région est desservie par les cars postaux. Ravis de ne pas en avoir rencontrés dans le tunnel, ils ont toutes les priorités...
Départ de Tsanfleuron, 2114m à travers les lapiaz (roche calcaire creusée par le ruissellement de l'eau) de Tsanfleuron jusqu'à la cabane de Prarochet 2556m. Le début du chemin n'est pas tout à fait clairement indiqué, nous tournons un peu en rond avant de trouver le bon sentier.
Sur la gauche, la Dent Blanche et Le Cervin
Sur la gauche, la Tour St Martin 2908m, à droite, Becca d'Audon 3122.5m
Souvent, elle font un cri pour avertir du danger, mais c'est le seul indice de leur présence. La chance a voulu que cette marmotte ne crie pas mais nous offre sa présence toute proche, sans grosse crainte à notre vue.
Au début, le sentier monte gentiment sur l'alpage, puis devient de plus en plus rocailleux. Mais ce décor minéral n'empêche pas la végétation de prospérer.
Prendre le chemin comme indiqué nous mène dans le creux d'un vallon, nous cachant la vue sur les Alpes dont le Cervin. Alors qu'en prenant la direction de Derborence, nous aurions pu rejoindre plus tard le sentier pour Prarochet, tout en profitant de la vue en longeant la crête.
La montée se poursuit à travers les lapiaz. C'est très pratique pour marcher (même si ça monte), il faut juste se méfier des trous qui percent la roche un peu partout. Certains forment tout de même de grands creux dans lesquels un promeneur pourrait tomber! Partout, l'eau a façonné la roche et creusé une multitude de petites rigoles dans la pierre. Très artistique!
La chance veut que nous découvrions de superbes edelweiss, la reine de la montagne...
Après une bonne marche, nous apercevons enfin la cabane de Prarochet, 2556m. Entre temps, des nuages ont fait leur apparition et un vent froid s'est levé. Nous ne demandons pas mieux que d'entrer un moment pour nous réchauffer un peu!
A l'intérieur, deux habiles cuisinières proposent quelques plats savoureux. Nous craquons pour une bonne soupe à l'orge et un bouillon, accompagnés d'un morceau de fromage. Délicieux et revigorant! Pour le dessert, une petite tartelette à la noix est la bienvenue...
En sortant, nous retrouvons le soleil, mais il ne fait pas vraiment plus chaud. Le sentier descendant serpente à travers les rochers, croise de petits lacs (le glacier de Tsanfleuron n'est pas loin au-dessus de nous) en direction du col de Sanetsch.
La descente est assez physique, il faut parfois s'aider des mains pour franchir certains passages sur la roche.
Deuxième coup de chance de la journée : nous sommes intrigués par une foule de promeneurs, les yeux levés vers les falaises au-dessus de nous. Ils sont en train d'observer un couple de gypaètes barbus tranquillement installés au pied d'une paroi rocheuse. Assurément une rencontre très rare!
Après avoir rejoint le col au terme d'une assez longue descente, nous poursuivons, en voiture, jusqu'au barrage et au refuge de la Lé, merveilleux chalet de montagne qui fait office de restaurant et d'hôtel (grâce aux petites cabanes romantiques situées juste à côté). L'endroit est très fréquenté par les Valaisans autant que par les Bernois, qui disposent d'une petit téléphérique depuis Gsteig. Il faut dire que le patron est une personnalité et que le lieu ne manque pas de charme...
Vue du restaurant, joliment décoré...
Vue sur le canton de Berne.
De retour au col, nous jetons un dernier regard sur les lapiaz et le glacier de Tsanfleuron...
Lors de notre descente vers la plaine, nous voyons, sur le versant opposé de la vallée, le bisse de Savièse, récemment réaménagé. De nombreux ponts suspendus passent au-dessus des pierriers. Le trajet a l'air assez impressionnant, mais est certainement splendide. Le sentier du bisse doit encore être prolongé dès l'année prochaine en principe, ce sera donc une balade à faire dans quelques années....